Plus d’un milliard d’habitants et une délégation indienne de 57 athlètes aux Jeux Olympiques de Pékin. Qui n’a pas remarqué cette pauvre représentation du sport de l’une des grandes puissances économiques mondiales en devenir ? Ou plutôt, qui l’a remarquée ?
L’Inde, pourtant candidate pour accueillir les Jeux Olympiques de 2020, n’a obtenu que 15 médailles depuis son indépendance, la plupart d’entre-elles acquises en hockey sur gazon.
Pourquoi donc ce désintérêt pour le sport, pourtant vecteur incontournable pour démontrer la force d’une nation et asseoir sa présence internationale ? Un manque d’investissements, des infrastructures insuffisantes, un accès difficile voire impossible à la pratique du sport pour les plus pauvres, sont les raisons avancées pour expliquer cette lacune. Mais plus encore, il faut évoquer une culture sportive nationale très peu développée en Inde.Qui peut donc changer les mentalités ? Une femme peut-être. Sania Mirza, championne de Tennis originaire d’Hyderabad, devenue l’icône de millions de jeunes indiennes. Classée parmi les 50 meilleures joueuses du monde, elle déclare haut et fort que l’Inde doit à présent s’émanciper d’un complexe d’inadaptation face à la compétition internationale.
Mais Sania, jeune femme de 20 ans, a d’ores et déjà compris la portée de sa notoriété dans le cadre d’une campagne nationale lancée contre l’avortement des fœtus féminins et l’infanticide des filles, en utilisant son image sur des posters où on peut lire "votre fille pourrait être la prochaine championne".
Peut-être un espoir pour toute une génération de femmes indiennes de demain ?… si on les laisse grandir.
> Charles Belconde
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