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Les chroniques de Sébastien

chroniques

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Entre générations

A toutes les époques, dans tous les pays, il y a toujours eu un écart entre les générations. Les générations nouvelles suivent un chemin différent de celui de leurs parents, et ces derniers ont souvent du mal à comprendre et accepter cette voie nouvelle, suivie par leurs progénitures.

Mais en Inde, ce n'est pas un écart qui existe entre les jeunes de ma génération et leurs parents, c'est un fossé, un mur d'incompréhension. Tandis qu'une génération tente de s'affranchir de certaines traditions (influencée par la culture occidentale, il est vrai, mais est-ce toujours un mal ?), l'autre veille au respect de ce qu'ils ont toujours connus. Parmi la jeunesse Indienne que je côtoie, certains sont riches, d'autres ne le sont pas. Certains fréquentent les cercles d'étrangers, d'autres ne connaissent que moi comme étranger. Il y a des hommes, des femmes, des hindus, des chrétiens, des sikhs, des musulmans, des bouddhistes.

Mais tous sont indiens, et ne peuvent donc pas, en théorie, faire ce qu'ils veulent. Parmis mes amis, certains fument, des cigarettes ou du shit, certains boivent, certains hindus mangent de la viande, du boeuf même, certains sortent en boîte de nuit, d'autres ont des petits copains/copines. Mais tous sont Indiens. Donc officiellement, ils ne font rien de tout cela. Aucun de mes amis n'a dit à ses parents ce qu'il faisait. Certains n'ont même pas osé dire qu'ils partaient en WE à la plage ! Cela est totalement inimaginable, impensable, voire dangereux parfois ! Un de mes amis Sikhs boit et fume : sacrilège ! Si ses parents le savaient, il serait rapatrié illico à Chandigarh, sa ville natale. Un groupe d'indiens, que j'ai rencontré la semaine dernière lors d'un WE à la plage, rentrait dans l'eau pour la première fois, les filles se baignant en jean et T-shirt bien sûr. Impossible là encore que les parents soient au courant !

Cette jeunesse indienne, celle qui profitera et profite déjà du développement de leur pays, est donc à des années-lumière de leurs parents. Le mariage est un autre exemple, bien connu et dont j'ai déjà parlé, mais qui constitue l'aspect le plus sensible du fossé générationnel. Jusqu'à présent, je n'ai rencontré que deux personnes me vantant les avantages du mariage arrangé : une indienne et un français d'origine indienne ! Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que je remarque que beaucoup d'indiens vivant hors d'Inde sont plus traditionnels que les vrais Indiens. Peut-être cherchent-ils par ce biais à retrouver des origines qu'ils ont quittées (je me doute que ces deux phrases susciteront chez les lecteurs, dont une partie est constituée de français d'origine Indienne, de vives réactions). Néanmoins, tous les autres rejettent, ouvertement ou intérieurement, sans toujours oser l'exprimer clairement, cette conception d'un mariage des familles, dans laquelle l'enfant n'intervient pas, ou peu. Les jeunes voient ces sociétés extérieures dans lesquelles la notion d'amour a une valeur. On peut éventuellement critiquer le fait d'avoir des petits amis avant le mariage, mais ne pas choisir celui ou celle qui partagera chacun des moments de sa vie ? Cette jeunesse a parfois des petits ami(e)s, le cachent parfois à leurs amis, souvent même, ou souhaiteraient pouvoir en avoir. Mais évidemment, il serait impossible et dangereux que les parents le sachent.

Je veux insister sur le fait que cet écart générationnel existe partout, en France aussi, mais que son ampleur n'a absolument aucune commune mesure avec ce que j'ai pu connaître auparavant, dans les pays dans lesquels j'ai travaillé précédemment. Comme me l'ont dit certains amis Indiens, ils sont cette jeunesse sacrifiée (je pèse mes mots qui sont les leurs) qui aspire à un avenir différent mais qui subira pourtant le poids du passé. Par contre, tous me l'ont dit, ils cesseront de transmettre ces traditions dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas.

> Sébastien C.

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Les Indes

Depuis 5 mois que je suis ici, une chose a fini par émerger. Il n’y a pas une Inde mais des Indes. Quand on est ici, difficile de trouver des points communs à tous les Indiens. Au final, les seuls points que j’ai pu noter unissant tous les habitants de ce pays sont le Bollywood et le cricket.

Quelques soient les Indiens avec qui vous discutiez, vous verrez toujours en eux s’éveiller un intérêt lorsque vous aborderez ces deux sujets. Le cricket est le sport national en Inde et vous ne trouverez pas un seul coin du pays sans terrain de cricket et sans joueurs s’adonnant à leur sport favori. Le cricket est LE sport Indien, et son importance est bien au-delà de celle qu’à le football en France. En dehors de ce sport, les autres ne sont que très marginaux, même si l’importance du football croît de plus en plus. Le tournoi de cricket international, qui a débuté il y a quelques semaines, suscite un véritable engouement.

Le Bollywood est le deuxième point d’accord entre tous les Indiens. Les films, ainsi que la musique et les danses qui en sortent, sont très largement regardés. Les films montrent une Inde qui n’existe pas. Une Inde dans laquelle les rapports hommes / femmes sont plus libres, où les gens ont le droit de tomber amoureux… Les clips musicaux, surtout, sont très intéressants. Les danses sont mixtes, hommes et femmes dansent ensemble et surtout, les femmes sont habillées et dansent de manière extrêmement sexy (souvent bien plus que les clips américains ou européens). On y voit le corps des femmes, peu vêtues ou alors vêtues de manière à montrer ces formes que le sari s’efforce (mais sans vraiment y arriver) de cacher. Et si ces clips sont aussi populaires, c’est parce qu’ils, comme me l’ont dit mes amis ou collègues indiens, montrent des choses normalement impossibles à montrer : le corps de la femme et des allusions aux rapports sexuels.

En dehors de cela, difficile de pouvoir définir en Inde sans avoir de multiples contre exemples. Il existe notamment une énorme différence entre le Nord et le Sud de l’Inde.

Très schématiquement, on pourrait dire que le Nord de l’Inde est globalement plus violent (avec Delhi en tête, ville la plus dangereuse d’Inde), avec une nourriture moins épicée, avec plus de "pains" (nans, rôtis, chappattis…). Le Sud est donc plus paisible, pacifique, moins agressif, avec une nourriture beaucoup plus épicée et centrée quasi exclusivement autour du riz. On y est aussi souvent plus traditionnels (bien que dans le Nord, le poids des castes semble être plus important et respecté).

Ensuite, les villes et les villages sont également deux mondes séparés. Les grandes villes Delhi, Mumbai… et surtout Bangalore, sont plus ouvertes aux influences étrangères et on peut se comporter plus librement, tandis que dans les campagnes, surtout au Nord apparemment, un strict respect des traditions s’impose. On ne parle pas une langue mais des langues, beaucoup de langues ! L’Hindi et l’anglais sont les deux langues les plus parlées. L’Hindi est la langue nationale mais vous trouverez beaucoup d’Indiens ne la parlant pas, au profit de l’anglais. A Bangalore, tout se fait en Anglais, quasiment rien en Hindi. A côté, de ces deux langues, une quarantaine de langues régionales existent et plus de 600 langues ou dialectes locaux. En résumé, beaucoup d’Indiens communiquent plus facilement avec les étrangers, au travers de l’anglais, qu’avec leurs propres compatriotes.

Il n’y a pas une mais plusieurs religions en Inde. L’Hindouisme rassemble 80% de la population mais l’islam et le christianisme notamment constituent une part non négligeable de la population. Et ce ne sont pas des religions "importées" récemment de l’étranger comme c’est le cas en France mais des religions présentes depuis plusieurs centaines d’années, et donc totalement intégrées dans le pays.

Végétariens ou pas ? Pour les non-hindous, c’est clairement non végétarien mais pour les Hindous eux-mêmes, nombreux sont ceux qui sont également non veg.

On pourrait multiplier à l’infini ces exemples. En France aussi bien sûr, on pourrait lister les différences. Mais ici, on ne sent pas vraiment de racine commune qui lierait absolument tous les Indiens. Tout ce petit monde cohabite donc, et plutôt bien d’ailleurs (malgré les incidents qui arrivent de temps en temps entre les communautés).

> Sébastien C.

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La rencontre

Elle a 22 ans, bientôt 23. Elle est originaire de Delhi mais travaille depuis plus de 9 mois à Bangalore. Son père est businessman et a travaillé plusieurs années aux Etats-Unis. A Delhi, la famille élargie vit sous le même toit : ses parents, ses oncles et ses tantes avec tous les cousins. Une famille indienne à la fois moderne et traditionnelle. Ses parents sont hindous, très pratiquants. Ils vont tous les jours au temple pour prier. Elle, ne l’est pas.

A Bangalore, elle ne va jamais au temple et mange même du boeuf. Elle s’habille à l’occidentale, elle porte des jeans et des tops à la mode. Elle est coquette et aime sortir avec ses amis. Elle peut boire et fumer tout en connaissant ses limites.

Il y a deux mois, elle va en soirée avec ses amis de Bangalore, sa soeur, sa cousine et des amis venus de Delhi. Un des hommes du groupe commence alors à discuter avec un blanc assis sur le même sofa que lui. Il était venu en soirée avec sa colocatrice. Ils sympathisent et tout ce petit monde continue la soirée ensemble.

Le blanc lui plaît beaucoup. Mais elle pensait alors que la colocatrice était sa petite amie. Il avait 25 ans, était européen et était en Inde depuis quelques mois pour travailler. Lui aussi a tout de suite trouvé chez cette fille quelque chose de spécial, qu’il n’avait jamais trouvé dans aucune fille avant. Après une excellente soirée, tout ce petit groupe échangea ses numéros de téléphone. Dans les semaines suivantes, il revit une partie du groupe, ceux de Bangalore. Il la retrouva, mais bien qu’elle lui plaisait beaucoup, il ne chercha pas à dépasser le stade de l’amitié avec elle, sachant que les Indiennes étaient très difficilement abordables et que les petits copains n’étaient pas envisageables pour beaucoup d’entre d’elles. Ils se revirent donc tous ensemble et un jour, elle et lui se rencontrèrent de nouveau juste tous les deux pour un film et ce fut alors le début de leur relation. Ils se plaisaient énormément l’un l’autre mais cette relation était quelque peu compliquée. Evidemment, il était hors de question que sa famille soit au courant mais même ses amis ne devaient pas l’être. Ils réussirent tout de même à se voir et à passer de très bons moments ensemble.

Il y a 2 semaines, elle rentra dans sa famille pour une semaine de vacances. Elle découvrit alors que ses parents avaient commencé à chercher un mari pour sa soeur. Ils lui dirent alors qu’ils pourraient aussi en trouver un pour elle par la même occasion. Elle avait pourtant émis le choix de trouver son propre mari. Mais à quelles conditions ? Elle décida alors de se confier à sa soeur et de lui dire qu’elle fréquentait l’étranger qu’ils avaient rencontré pendant cette soirée depuis quelques temps. Elle lui demanda si ses parents pourraient l’accepter. Sa soeur lui dit alors que ce serait impossible, que ses parents ne la laisseraient jamais être avec quelqu’un d’une caste différente de la sienne. Les étrangers étant hors caste, cela serait donc impossible. Sa soeur lui conseilla alors d’arrêter tout de suite sa relation avec son copain, car cela ne pourrait qu’avoir une fin malheureuse. D’après elle, il n’y avait aucun espoir pour que sa famille accepte cela. Elle avait vu son père devenir extrêmement violent sur certains sujets portant sur les traditions.

De retour à Bangalore, au cours d’un triste déjeuner, elle raconta à cet étranger son histoire et lui dit qu’il faudrait donc tout arrêter. Cela fût évidemment très dur à accepter pour lui, d’autant plus qu’elle lui confia à ce moment qu’elle l’avait aimé dès le premier jour. Mais pour beaucoup en Inde, même pour des familles ouvertes et modernes, il reste des traditions qu’il faut respecter. Peu importe si son enfant n’est pas heureux, ce qui compte, c’est que le déshonneur d’un non respect des traditions ne soit pas jeté sur la famille. Le bonheur n’est que secondaire. Mais pour le jeune, issu d’une tradition européenne totalement différente sur ce sujet, la pilule est très dure à avaler. Comment accepter ces traditions qui appartiennent pour lui à l’époque des ses arrières grands-parents ? Comment accepter qu’on puisse lui refuser le bonheur d’être avec celle qu’il commençait à aimer ? Que faire face à cette impuissance ? Rien ne peut être fait ! On ne combat pas si facilement des traditions si profondément ancrées. Ne reste plus qu’à se résigner, à oublier et à maudire ces traditions qui détruisent la vie des milliers (millions) de couples.

> Sébastien C.

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L'anniversaire

 

30_12_2008

Pour mon anniversaire, une tradition indienne (enfin surtout du Nord, encore eux), est de tartiner de gâteau la figure de celui qui fête son anniversaire.

Une fois cela fait, on tient les bras et les jambes de l’heureux élu pour lui donner autant de coup de pied aux fesses qu’il fête d’années. C’est douloureux, je confirme !

Il y a également d’autres traditions, comme mettre du gâteau dans le caleçon mais là, mes collègues (enfin ils travaillent pour moi en fait) n’ont pas vraiment osé. Du coup maintenant, j’attends avec impatience l’anniversaire des amis indiens qui étaient à mon anniversaire. Surtout l'un d’entre eux, très assidu dans la phase "coup de pied aux fesses". Son anniversaire est le 1er Juillet. Rendez-vous pris, même s’il pense sérieusement à prendre un jour de congé ce jour là pour éviter tous les collègues dont il a fêté l’anniversaire !

> Sébastien C.

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Holi

 

30_12_2008

Alors pour expliquer Holi, durant 1 à 2 jours, tout le monde organise des batailles de couleur dans les rues. C’est très répandu dans le Nord et les gens ne travaillent pas en général ce jour là. Dans le sud, cela existe aussi mais cela est moins fêté.

Donc j’ai participé à Holi et vous pouvez voir en image ce que cela a donné ! C’est assez marrant. Tout le monde s’habille en conséquence et achète de la poudre de couleur qui est normalement utilisée dans les temples. Sauf que là, en l’humidifiant un peu, cela donne une sorte de peinture que l’on peut balancer sur ses collègues, amis ou même sur n’importe qui passant à proximité.

A Delhi, certaines personnes restent donc enfermées chez elles pendant 2 jours, pour ne pas se faire colorer. Certains hommes politiques locaux veulent même l’interdire car cela conduit parfois à des débordements (les hommes colorant les femmes en profitent parfois pour les toucher un peu trop). Mais globalement, c’est quand même une fête bien marrante et super sympa à faire (c’est un peu notre mardi gras).

> Sébastien C.

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Deux amis

Le week-end dernier, je suis parti en avec un groupe d'étrangers et d'Indiens. Il y avait une indienne et un de ses amis. Nous avons tous partagé un dortoir sauf les deux indiens qui ont partagé une chambre à part, avec un grand lit. Les deux indiens étaient quasiment toujours ensemble bien qu'ils fussent très sociables et n'hésitaient pas à parler à tout le monde.

Cependant, il n'y avait aucune marque d'affection entre les deux. Tout le monde pensait qu'ils étaient ensemble, et que cette distance entre eux deux était juste due à la culture indienne.
En effet, on ne se tient pas la main et surtout, on ne s'embrasse pas en public. Sur ce dernier point d'ailleurs, je suis surpris de voir qu'à Bangalore, on voit de "nombreux" couples se tenir la main en public. C'est encore plus vrai en vacances, lorsque le couple est loin de ses connaissances. J'ai même vu des indiens s'embrasser en soirée !

Mais ces deux indiens nous ont dit qu'ils étaient juste amis. Assez surprenant donc, quand on connaît les relations hommes/femmes en Inde, de voir deux amis, un homme et une femme, partager la même chambre, à eux seuls, et dormir dans le même lit.
Il est difficile pour moi de vraiment donner des exemples mais c'est une chose que je sens vraiment très présente en Inde. Beaucoup de jeunes ont un réel besoin de sortir de ces traditions indiennes qu'ils ressentent comme un fardeau. Ils ne veulent plus se cacher, se marier à un inconnu, ne pas choisir leur vie.

Mais il est difficile de s'attaquer de manière frontale à ces traditions. Ils le font donc de manière cachée, c'est-à-dire loin de la famille et de leurs connaissances. Mais les jeunes ici n'hésitent pas à boire, à fumer, à avoir des petits copains et copines… pourvu que la famille ne soit pas au courant. Des amis me disaient que le décalage entre les jeunes et leurs parents étaient comparable au décalage des jeunes français avec leurs grands parents.

> Sébastien C.

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La province de Karnataka

La situation dans le Karnataka, province dont Bangalore est la capitale, s'électrise de plus en plus depuis quelques mois. Peut-être est-ce dû à l'approche des élections. Toujours est-il que des situations assez déplorables se passent ici depuis quelques temps. Comme je le disais dans un article précédent, 3 femmes s'étaient faites agressées dans un bar de Mangalore parce qu'elles portaient des tenues occidentalisées.

Il y a un mois, la même chose s'est produite à Bangalore. Une quinzaine d'hommes sont rentrés dans une boîte de Bangalore et ont frappé des femmes habillées à l'occidentale. Ils leur ont déchiré les vêtements et les ont frappées. Et une fois encore, impossible de porter plainte car cela aurait été bien plus dangereux que ce qui leur était déjà arrivé. Le parti actuellement en place est très nationaliste, et prône un retour à des valeurs plus traditionnelles. Si ce parti n'a pas directement participé à ces actions, il ne les a en tout cas pas condamnées !

Il y a dix jours, une soirée avait lieu dans un lieu privée. Bangalore subit un couvre feu depuis deux ans : il est interdit de mettre de la musique après 23h30. Or, de très nombreuses after party ont lieu tous les week-ends. La police passe souvent pour récupérer des pots de vin mais cette fois, une vraie opération a été montée. La police est arrivée dans la soirée et a arrêté une cinquantaine de personnes, dont une majorité d'étrangers. Il ont alors passé 3 jours en prison dans des conditions lamentables.

Dans le même temps, deux françaises habitant dans le même quartier que moi ont subi des vols et intimidations multiples de la part de deux jeunes indiens. Elles ont été volées, puis ensuite, ont été suivies pendant plusieurs semaines, embêtées à nouveau... La police a refusé de prendre leur plainte. Depuis, cela a fait la une des journaux et j'espère pour elles que cela a arrangé les choses. De même, depuis un ou deux ans, il est interdit de danser dans les boîtes de nuits. Quand on connaît les indiens et leur amour pour la danse et la fête, on comprend l'absurdité de la situation. Assez régulièrement, dans des boîtes très fréquentées des indiens, la fête bat son plein et tout le monde danse. Mais en plein milieu de la soirée, les vigiles peuvent arriver et demander à tout le monde d'arrêter car la police n'est pas loin. Cela m'est arrivé il y a deux mois. Tout le monde évacue la piste de danse et fait semblant de discuter et 5 minutes plus tard, tout le monde rejoint à nouveau la piste et danse.

> Sébastien C.

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L'infanticide

La naissance d'un enfant est toujours un heureux événement. Durant la grossesse, la femme consulte régulièrement son médecin pour vérifier que tout va bien et éventuellement pour connaître le sexe du bébé. Mais pas en Inde.

En effet ici, les médecins sont passibles d'une peine de prison s'ils dévoilent aux parents le sexe du bébé. Pour garder le mystère ? Par tradition ou croyance religieuse ? Non, la réalité est bien plus sordide. C'est pour éviter l'infanticide. Apprendre que son bébé est une fille est souvent une mauvaise nouvelle pour les parents.

C'est le cas dans beaucoup de pays d'Asie d'ailleurs (j'ai des anecdotes à ce propos quand j'étais en Chine et à Taiwan). Mais en Inde, c'est une pratique vraiment très répandue. L'explication est simple : lors du mariage, la femme quitte le domicile des parents pour s'installer chez sa belle famille. Elle aide alors à entretenir le foyer de sa belle famille et sera là également pour s'occuper d'eux lorsqu'ils seront vieux. Mais pour les parents de la femme, rien. La femme est donc une bouche à nourrir, des dépenses à effectuer pour les études, pour, au final, se retrouver seul sans personne pour s'occuper de soi une fois les vieux jours arrivés (parce que bien évidemment, les pensions de retraite n'existent pas en Inde).

En plus de cela, elle n'amènera pas ou moins d'argent à la maison puisqu'elle aura un moins bon travail et pour les familles le pratiquant encore (ce n'est plus le cas dans la majorité des familles), il faudra payer la dot pour marier sa fille.

Il y a donc de nombreux cas d'infanticide. Un ami français ici me disait que plusieurs de ses collègues lui avaient dit que s'ils avaient une fille, ils la tueraient. C'est donc la raison pour laquelle dévoiler le sexe du bébé est interdit en Inde. Malheureusement, l'Inde est un pays extrêmement corrompu et on peut donc encore, moyennant finance, tuer son bébé.

> Sébastien C.

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Les femmes et le sport

Les femmes et le sport. Deux mots qui mis ensemble dans une phrase semblent incongrus ici. La femme ne fait pas de sport. Pourquoi ? Les indiens à qui je pose cette question me regardent toujours d'un air très surpris. Cela est pourtant évident pensent-ils alors, pourquoi poser cette question. Pourquoi une femme ferait-elle du sport ? Le sport, c'est pour les hommes. Ce n'est pas la place d'une femme d'être sur un terrain de sport. A chaque fois que je pose la question à une femme de savoir si elle pratique ou a pratiqué un sport, elle me répond soit qu'elle a fait un peu de sport il y a longtemps, soit elle me regarde en souriant et me répondant non. Les Indiens ne sont pas sportifs et les indiennes encore moins. Il y a une équipe féminine de cricket apparemment mais d'après les indiens, le niveau est faible : trop peu de sportives. En même temps, faire du sport dans une tenue jugée décente n'est pas évident. Il faudrait une tenue qui couvre toutes les parties du corps sans mouler le corps bien évidement (il ne faut pas voir les formes). Pas très pratique donc. Apparemment, les femmes pratiquent un peu la natation (mais là encore, pas de bikini bien sûr, il faut une tenue intégrale), un peu le badminton (qui peut se pratiquer en sari) et peut-être d'autres sports de manière plus occasionnelle. J'avais remarqué que les femmes étaient absentes du sport lorsque j'avais fait la sortie dans un resort avec mon entreprise. Trois femmes étaient présentes mais aucune d'elle n'a pratiqué de sport de toute la journée alors qu'il n'y avait que ça à faire.

> Sébastien C.

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